Correction généralisée sur les marchés boursiers

28 février 2020

Finance | Bourse | Marché financier

Au 28 février, l’épidémie de coronavirus (COVID-19) avait touché 83 635 personnes dans le monde. En Chine continentale, 2 788 décès ont été enregistrés parmi 78 824 malades, principalement dans la province centrale du Hubei. Cela étant dit, plus de 12 000 personnes infectées en Chine se sont déjà rétablies. Le coronavirus s’est propagé dans plus de 30 pays. Le Japon fait partie des pays les plus touchés avec 850 malades, dont 691 provenant d’un bateau de croisière amarré à Yokohama, et quatre décès. L’Italie a enregistré 650 cas et 17 décès, tandis que la Corée du Sud compte 2 337 cas et 13 décès. Il y a également eu des décès à Hong Kong, à Taiwan, en France, en Iran et aux Philippines.

En l’absence de données suffisantes, nous ne connaissons pas encore précisément la dangerosité du nouveau coronavirus. Le taux de létalité atteint environ 2% dans l’épicentre de l’épidémie, la province du Hubei, tandis qu’il est inférieur à ce niveau dans le reste du pays. À titre de comparaison, le taux de létalité de la grippe saisonnière est généralement inférieur à 1%. Les autorités sanitaires ont mis en garde contre le risque de graves perturbations de la vie quotidienne dues à la propagation du coronavirus.

Les marchés ont réagi violemment à l’accélération récente du nombre de cas détectés. Le rendement des emprunts d’État américains de référence a atteint un plancher historique de 1,2%, tandis que le S&P 500 s’est effondré de 4.4% à la clôture le 27 février.

Les marchés boursiers ont également plongé en Europe : l’indice Stoxx 600 a chuté à son niveau le plus bas depuis décembre, abandonnant plus de 9% de sa valeur au cours de la semaine écoulée, alors que les investisseurs se tournaient vers les valeurs refuges.

Les inquiétudes concernant les perspectives de la croissance mondiale ont plombé les marchés pétroliers, faisant chuter le prix du Brent à 54 dollars le baril.

Les marchés ont enregistré des corrections significatives, sur fond de craintes croissantes d’un impact plus important qu’attendu. La propagation du virus au-delà de la Chine a déclenché un sentiment de fébrilité sur les marchés actions, alors que des pays comme l’Italie ont imposé une quarantaine stricte dans au moins 10 localités proches de Milan, le centre financier et commercial du pays.

Si l’impact précis sur la croissance est difficile à quantifier à ce stade, la hausse des cas identifiés hors de Chine se traduit incontestablement par une perturbation accrue de l’économie mondiale. Des secteurs tels que le transport et les loisirs, les ressources de base, l’automobile et les pièces détachées resteront particulièrement affectés. Reflétant le sentiment général, les secteurs des services publics, de la santé et de l’immobilier, habituellement privilégiés par les investisseurs, ont également subi des baisses notables.

28 février 2020

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